En ce début d'octobre, je reviens vous parler de mes lectures estivales. Il était temps ! Si vous me suivez sur Instagram, vous savez que je partage régulièrement les livres que je lis (voir stories à la une), et cet été j'en ai lu pas mal ! En plus, je suis activement le club de lecture de Solène (l'Élégance à la française), où j'ai pu découvrir de nouveaux auteurs et des romans vers lesquels je ne me serais pas tournée spontanément. Allez, je vous explique tout ça !
.jpg)
.jpg)
Cet été, j’avais envie de varier les plaisirs et d’explorer des univers très différents. J’ai alterné entre des romans légers et d’autres plus profonds, des histoires ancrées dans la réalité et des récits empreints de poésie ou de spiritualité. Mon but était avant tout de me laisser surprendre, de ressentir des émotions fortes, mais aussi de nourrir ma réflexion sur des sujets qui me touchent.
Comme je le disais plus haut, grâce au club de lecture de Solène, j’ai découvert des auteurs que je ne connaissais pas. Ce partage m’a vraiment ouvert des portes, que ce soit dans la littérature contemporaine et dans ma culture.
Finalement, ces lectures m’ont toutes apporté quelque chose, que ce soit une nouvelle perspective, une émotion intense, ou simplement un moment d’évasion. Je vous embarque avec moi pour vous raconter tout ça !
- Des diables et des saints, Jean-Baptiste Andrea :
« C'est une histoire d'orphelin et d'amour. Celle d'un vieil homme qui joue divinement du Beethoven sur les pianos publics. Il se fait appeler Joe, pour Joseph. On le croise un jour dans une gare, un autre dans un aéroport. Il gâche son talent de concertiste au milieu des voyageurs indifférents. Il attend.
Mais qui, et pourquoi ?
Alors qu'il a seize ans, ses parents et sa sœur disparaissent dans un accident d'avion. Il est envoyé dans un pensionnat religieux des Pyrénées, Les Confins. Tout est dans le nom. Après Les Confins, il n'y a plus rien. Ici, on recueille les abandonnés, les demeurés.
Les journées sont faites de routine, de corvées, de maltraitances. Jusqu'à la rencontre avec Rose, une jeune fille de son âge. La vie n'est alors que rêves de fugues.
Jean-Baptiste Andrea nous parle de cet enfant intérieur que nous portons tous en nous.
Ses héros ont l'âge des douleurs et des révoltes. Avec Des diables et des saints, il achève sa trilogie autour de l'enfance. » - Babelio
Pour moi, ce fut une découverte totale : je ne connaissais ni le livre ni l’auteur, et je peux dire que ça a été un vrai coup de cœur - peut-être même celui de l’année, qui sait ! Ce roman est profondément bouleversant, et nous plonge au cœur des pensionnats religieux, lieux peu accueillants et souvent terrifiants.
D’ailleurs, pendant ma lecture en mai, l’actualité évoquait l’affaire Bétharram, où plusieurs enfants ont subi d’horribles violences. Ce livre aide à comprendre ce que ces jeunes ont vécu, la manière dont ils ont été traités, et nous sensibilise à leur douleur.
J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de Joseph, très attachant, ainsi que son petit groupe d’amis, notamment le plus jeune, le plus naïf, qu’on a envie de protéger. Ils ont perdu leur famille, mais ils en ont créé une entre eux. Quant à Grenouille, le surveillant, il est détestable, mais on comprend vite qu’il obéit à l’abbé Sénac, celui qui charme ceux de l’extérieur, loin de son emprise. L’abbé, malgré son habit religieux, reste un homme sans compassion, uniquement préoccupé par ses intérêts personnels.
Ce livre mériterait vraiment une adaptation cinématographique ! Maintenant, j’ai très envie de découvrir d’autres œuvres de Jean-Baptiste Andrea. J’ai aimé sa plume, qui transmet des émotions fortes et ouvre notre cœur à la douceur enfantine qui sommeille encore en nous.
- La langue des choses cachées, Cécile Coulon :
« À la tombée du jour, un jeune guérisseur se rend dans un village reculé. Sa mère lui a toujours dit : " Ne laisse jamais de traces de ton passage. " Il obéit toujours à sa mère. Sauf cette nuit-là. » - la Fnac
Une belle découverte avec cette autrice, à travers un court roman (moins de 130 pages) d’une grande intensité. La plume est superbe, d’une poésie rare. Derrière chaque mot se cache une signification profonde, presque inquiétante, comme une blessure enfouie. Les phrases frappent fort, elles éveillent une sorte de sixième sens : ce qu’on ne voit pas, mais qu’on ressent intensément. Il donne un exemple de la violence de certains humains dans un monde qui, pourtant, n'y est pas destiné et doit le rester pour que tout reste équilibré, notamment grâce aux guérisseurs.
L’ambiance est tout aussi marquante : sombre, dramatique, presque mystique. Je vous recommanderais de le lire en automne, quand les jours raccourcissent, pour plonger pleinement dans cet univers à la fois étrange et envoûtant.
Depuis cette lecture, j’ai mis de côté un autre de ses romans, Seule en sa demeure, à lire à l’approche d’Halloween — il semble s’inscrire parfaitement dans l’atmosphère troublante de cette période. Et puis, je ne peux plus passer à côté de la plume de Cécile Coulon !
- À tout jamais, Colleen Hoover :
« Lily, depuis que sa fille Emerson est née, lui a promis que le cycle de la violence s'arrêterait avec elles. Que jamais plus, les femmes de leur famille n'endureraient des abus. Alors elle a pris la décision de quitter son mari et père de sa petite fille. Elle ne s'attendait pas à croiser Atlas, son amour d'adolescente par hasard, et elle ne sait pas quelle place il pourrait occuper dans sa vie.
A-telle seulement envie de le revoir ? D'avoir à nouveau une vie sentimentale ? De recommencer sa vie et de croire à l'amour éternel, elle qui a appris de la plus dure des façons qu'il était bien difficile à trouver. Atlas n'est plus du tout le même que l'adolescent en perdition qu'elle a connu. Il a un restaurant, a passé de longues années loin d'elle. Leur histoire peut-elle recommencer là où elle s'était arrêtée ? » - Babelio
Après avoir lu d'une traite le premier tome, je ne pouvais pas ne pas lire la suite. J’ai même prêté À tout jamais autour de moi avant de m’y plonger, et toutes les personnes qui l’ont lu avant moi l’ont adoré. Autant dire que je partais avec des attentes !
Déjà, je ne lis pas beaucoup de New Romance - seulement quelques titres par an, surtout les plus populaires, histoire de comprendre l’engouement sur les réseaux, comme la série Seasons de Morgan Mocomble, dont je viens de terminer le deuxième tome que j'ai beaucoup aimé.
Mais avec Colleen Hoover (particulièrement cette série puisque je n'en ai pas lu d'autres), j'aime le fait de pouvoir plongé dans le quotidien d'une femme qui connait des violences conjugales. C'est beaucoup plus profond, moins dans le cliché et la légèreté. Et qu’on soit clair : ce n’est pas que j’aime lire des histoires de femmes battues (ne me prenez pas pour une tordue !), mais ce roman m’a profondément fait réfléchir. Ce que je veux dire par là, c'est qu'avant de lire ses romans, je pensais tout bêtement comme tant d'autres : elles n'ont qu'à partir, c'est simple ! Pourtant, ça ne l’est pas, et c’est justement grâce aux livres que j’ai pu me rendre compte de la complexité de ce genre de relation toxique, telle qu’elle est. Au-delà d'une romance, c'est un texte puissant qui peut faire réfléchir sur un sujet encore trop important dans notre société. Et l'autrice le fait sans juger, avec beaucoup de finesse. Ce roman, c’est aussi une main tendue à celles (et ceux) qui ne comprennent pas pourquoi "on reste".
Bref, je ne peux que recommander cette duologie. À ceux qui aiment les belles histoires, à ceux qui veulent mieux comprendre ce que vivent certaines femmes, et surtout à ceux qui ont un peu trop de certitudes… Parce que, parfois, un bon roman peut vraiment faire changer notre regard.
- Tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part, Sabrina Philippe :
« Elle est encore jeune, un peu connue, mais déjà lasse. Elle parle d'amour sur les plateaux de télévision, donne des conseils éclairés, mais peine à trouver du sens à sa propre histoire. Ses pas la guident malgré elle vers l'île Saint-Louis près de laquelle elle a emménagé après une rupture difficile. Dans un café de l'île, où elle a pris l'habitude de commencer ses journées, elle fait une rencontre qui va bouleverser sa vision du monde, de l'amour, et qui changera sa vie à jamais.
Elle a les cheveux blancs et les yeux clairs. Elle était journaliste. Elle a cherché l'amour dans les bras d'hommes qui l'ont plus ou moins aimée, jusqu'à ce que l'évidence d'une rencontre éclipse toutes les autres. Dans un café de l'ile Saint-Louis, elle est venue trouver la jeune femme qui parle d'amour pour lui transmettre son secret. Lui a des boucles brunes et un regard noir. Il habite le même présent qu'elle, mais se souvient de temps anciens où ils se sont déjà rencontrés.
Il sait qu'il ne peut pas l'aimer dans cette vie là, ou elle en mourra encore. Leur amour est au-delà de l'amour car elle et lui sont âmes soeurs. Ils se sont retrouvés dans ce café de l'île Saint-Louis, mais ils devront attendre encore toute une vie avant leur dernier voyage. » - Babelio
Une jeune femme en quête de sens, une vieille dame pleine de sagesse, un homme qu’elle semble déjà connaître… Trois destins liés par quelque chose qui dépasse le temps : les âmes sœurs.
Ce livre, je l’ai découvert grâce à mon club de lecture, et même si une grande partie du récit m’a paru un peu longue et parfois dénuée d’élan, j’en garde une impression plutôt positive. Ce n’est qu’en approchant de la fin que j’ai réellement saisi la profondeur de cette histoire.
D’ailleurs, lors du live mensuel du club (notre moment pour échanger sur notre retour sur la lecture commune), beaucoup ont exprimé leur incompréhension face à la symbolique des âmes : ces âmes qui mettent plusieurs vies à se retrouver, à comprendre leur mission…
Pour ma part, j’ai été plus réceptive à ce message - peut-être parce que je suis déjà familière avec ces thématiques. C’est d’ailleurs ce que j’ai partagé pendant notre échange. J’ai aussi fait remarquer que ce roman semblait mal classé : il aurait peut-être davantage sa place dans la catégorie développement personnel plutôt qu’en littérature générale. Ce malentendu sur le genre peut fausser la lecture.
Certains lecteurs ont vu dans cette relation une forme de toxicité : une femme qui attend un homme qui la repousse, une histoire d’amour à sens unique. Mais c’est justement là que réside la subtilité du roman. Ce n’est pas qu’il ne l’aime pas — c’est qu’il sait, lui, ce qu’elle n’a pas encore compris. Il a conscience de leur destin, elle pas encore. Il ne s’agit donc pas d’un rejet, mais d’un amour lucide, spirituel, hors du temps.
Ce roman est aussi une passerelle, une tentative de transmission à la jeune génération, pour lui faire entrevoir la mystérieuse aventure qu’est la vie, ses synchronicités, ses liens invisibles.
Alors si ces sujets vous parlent, si vous êtes sensibles aux dimensions spirituelles de l’existence, je ne peux que vous recommander cette lecture. Il faut s’accrocher un peu au début, c’est vrai, mais la dernière partie du roman apporte un vrai déclic. Et peut-être une autre manière d’aimer.
- Tout le bleu du ciel, Melissa Da Costa :
« Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple.
Émile a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, devant le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme coiffée d’un grand chapeau noir qui a pour seul bagage un sac à dos, et qui ne donne aucune explication sur sa présence.
Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté. À chaque détour de ce périple naissent, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l’amitié, l’amour qui peu à peu percent la carapace de douleurs d’Émile. » - Le Livre de Poche
Ce livre m’a été offert pour mon anniversaire par une amie (qui vient d’ailleurs de se lancer dans la blogosphère – si vous voulez la soutenir, c’est par ici). Elle avait adoré cette lecture et voulait me la faire découvrir à son tour. J’aime beaucoup lire les livres que mes proches ont aimés : c’est plus qu’un simple cadeau, c’est une expérience à partager. Au départ, le pavé de 800 pages m’a un peu intimidée (je n’ai pas l’habitude de lire des romans aussi longs), mais je dois dire qu’il se lit étonnamment vite. On enchaîne facilement 50 à 100 pages par jour, exactement comme mon amie me l’avait dit.
Il faut tout de même s’accrocher un peu au début : l’intrigue prend son temps à s’installer. Mais vers la page 150, tout s’éclaire. La maladie me faisait aussi peur, elle est présente dans l'histoire, mais les personnages attachants donnent une toute autre dimension à l'histoire. Et ce que j’ai particulièrement aimé, c’est la manière dont les rôles s’inversent au fil du roman : au départ, Émile mène la danse, mais peu à peu, c’est Joanne qui prend le relais. Celle qu’on croyait effacée devient un personnage fort, touchant, essentiel. J'ai même préféré son histoire, tellement plus poignante.
Et surtout, la fin… est bouleversante. On ne la voit pas venir. C'est un roman qui montre bien que le hasard n'existe pas : tout est relié pour le meilleur. Chaque rencontre n'est pas anodine.
J’ai aussi adoré l’épisode où ils logent chez une adorable mamie à Eus, dans les Pyrénées-Orientales. Et pour la petite histoire : les villages cités dans le roman existent réellement ! J’ai fait mes petites recherches, et ils sont tous magnifiques.
Alors oui, si comme moi vous avez des a priori sur les « grosses briques » ou les romans de voyage - rando, van, Pic du Midi, tout ça peut vite sembler redondant - laissez-vous surprendre ! Ce roman est bien plus que cela. Il parle de lien, de résilience, d’humanité.
Émile et Joanne ne se connaissaient pas. Et pourtant, ils vont découvrir à quel point deux inconnus peuvent se révéler essentiels l’un à l’autre.
- Des lendemains qui chantent, Alexia Stresi :
« Paris, 1935. Lors de la première du Rigoletto de Verdi à l'Opéra-Comique, un jeune ténor défraie la chronique en volant la vedette au rôle-titre. Le nom de ce prodige ? Elio Leone.
Né en Italie à l'orée de la Première Guerre mondiale, orphelin parmi tant d'autres, rien ne le prédestinait à enflammer un jour le Tout-Paris. Rien ? Si, sa voix. Une voix en or, comme il en existe peut-être trois ou quatre par siècle.
Cette histoire serait très belle, mais un peu trop simple. L'homme a des failles. D'ailleurs, est-ce vraiment de succès qu'il rêvait ?
En mettant en scène avec une générosité folle et une grande puissance romanesque d'inoubliables personnages, Alexia Stresi nous raconte que ce sont les rencontres et la manière dont on les honore qui font que nos lendemains chantent et qu'on sauve sa vie. » - Babelio
Dernier livre de cet été, mais aussi le dernier de cet article, je dois dire qu’il ne s’agit pas de mon préféré, même si la morale est belle : elle nous rappelle qu’il faut toujours aller de l’avant, malgré les épreuves qui jalonnent notre chemin.
L’histoire d’Élio est touchante. Il commence sa vie dans des conditions difficiles, ce qui ne l’empêche pourtant pas d’atteindre son rêve. Au contraire, il fait preuve de persévérance et finit par être bien entouré, notamment grâce à Monsieur Guiseppe.
Malgré tout, on comprend vite que sa carrière de chanteur n’est pas ce qui le fait vibrer le plus. Ce qu’il cherche, au fond, c’est autre chose : l’amour. Mais après une grande déception amoureuse, Élio a du mal à s’en remettre. Il quitte la scène, se retire, se cache. C’est grâce à de nouvelles amitiés qu’il retrouve peu à peu confiance et aperçoit à nouveau la lumière au bout du tunnel.
On comprend alors qu’au-delà de la gloire, de l’ascension sociale et de l’argent, ce qui compte vraiment, c’est l’amour, l’humanité, le fait d’être entouré de personnes de confiance, celles qui nous élèvent, nous aiment et souhaitent sincèrement notre bonheur.
Voilà pour mes lectures estivales de 2025, riches en émotions, en réflexions, et en découvertes. Chaque livre m’a offert un regard différent sur le monde, des histoires puissantes à méditer ou à savourer lentement. J’espère que cette sélection vous donnera envie de plonger vous aussi dans ces univers, qu’ils soient doux, troublants, lumineux ou bouleversants.
N’hésitez pas à me dire en commentaire si vous avez déjà lu certains de ces romans, ou si vous en conseillez d’autres dans le même esprit. Et si vous participez à un club de lecture, partagez-moi vos coups de cœur !
Je vous dis à très vite pour de nouvelles aventures littéraires - en attendant, bonnes lectures et belles découvertes !
*Photos retouchées. Article motivé et écrit par moi-même, ceci n'est pas une collaboration.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire